mardi 2 août 2011

Le CAr a disparu

« Parle du CAr » / « Ne parle pas du CAr ». C’est, un peu schématisée, l’injonction paradoxale que m’ont soumise Lebob et Suprememangaka (alias SM) sur le blog récemment réaménagé de LittleTony87 — de la belle ouvrage, soit dit en passant. Lebob me reprochant ma tendance à me dissiper sur les périphéries wikipédiennes (blog, twitter…), incompatible apparemment avec ma dignité d’arbitre et les servitudes (devoir de réserve…) qu’elle présume. SM critiquant ma réluctance à répondre directement à mes contradicteurs et ma propension à m’enfermer dans ma tour d’ivoire loin du bruit du monde (encore les blogs et twitter…). Bref, me voilà bien embêté : dois-je me taire et dresser un mur infrangible entre mes activités de contributeur (médiatisables…) et mes fonctions arbitrales (trop estimables pour être personnalisées) ? dois-je au contraire m’ouvrir aux dialogues et débats consécutifs à mon travail d’arbitre ? Les deux postures se justifient — ce qui ajoute à mon embarras. Néanmoins, je vais tenter d’expérimenter une sorte de compromis. Ce présent billet va parler du CAr, mais d’une manière bien particulière. Il ne s’agit pas d’argumenter et de faire, au mieux, double emploi avec mes avis, commentaires et précisions préalablement déposés sur les différents arbitrages. Je ne vais pas me (nous) justifier. Je vais raconter une histoire. Son pitch me paraît improbable à l’heure qu’il est, mais certains y croient. Allons-y.

21 septembre 2011. Les élections d’arbitres pour le 15e Comité d’Arbitrage viennent d’ouvrir. Elles sont de mauvaises augures. Sept candidats, seulement, se présentent — deux issus du 14e CAr, l’une d’un CAr antérieur. Les quatre candidats restants sont « vierges » mais l’on devine à la lecture des présentations que deux d’entre eux n’ont aucune chance de réunir les voix nécessaires. En outre, les débats sont assez animés. Les polémiques se multiplient, l’on voit émerger de-ci de-là quelques dérapages. Malgré tout, les élections s’ouvrent.

Découragés par ce climat malsain, les wikipédiens ne votent pas en masse. Comme il l’a promis à plusieurs reprises, un groupe d’une douzaine de contributeurs vote systématiquement contre chacune des candidatures proposées. Résultat des courses : deux des sept candidats passent outre le seuil fatidique de 66,66% de ratio pour/contre. Composé de ce seul duo, le Comité d’arbitrage est incapable de fonctionner. En l’attente de la mise au point d’une Prise de Décision appropriée ou la convocation de nouvelles élections, le mandat du 14e CAr est exceptionnellement prolongé. Un bandeau est déposé sur la page WP:CAr, incitant les wikipédiens à ne pas enregistrer d’arbitrage, sauf cas d’urgence extrême, en attendant que la situation soit éclaircie.


A la suite de ce coup d’éclat, les anti-CAr bénéficient d’un courant assez large en leur faveur. Même si ils l’ont partiellement provoquée, on leur reconnaît le mérite d’avoir perçu prématurément la déliquescence du CAr. Ils ouvrent une PDD au titre ambigu (Reconversion du Comité d’arbitrage), suivie avec une certaine bienveillance par l’ensemble de la communauté. Tout paraît bien se passer mais, rapidement, différentes options émergent.

Un premier courant se désintéresse d’emblée de cette PDD — il a déjà obtenu ce qu’il désirait. Pour plus de commodité, l’on pourrait le qualifier de libéralo-anarchiste. Des utilisateurs comme Jean-Jacques Georges ou Brunodesacacias préconisent de longue date la disparition d’instances communautaires comme le Comité d’Arbitrage et un retour au versant purement éditorial de l’encyclopédie collaborative. Très cohérente, leur vision de Wikipédia exclut tout recours à des règles de socialisation, inutilement compliquées. Dans cette optique, la disparition du CAr n’est qu’une étape, certes essentielle, dans la refonte des rapports inter-wikipédiens.

Sans s’en désintéresser totalement, des utilisateurs modérés comme LittleTony87 interviennent peu. A leurs yeux, le problème ne vient pas de la réforme de 2010, mais de la porosité des rapports entre le CAr et les Administrateurs-Bureaucrates. Ils souhaitent mettre en place une équipe entièrement neuve et détachée des conflits personnels préexistants. Parallèlement à la PDD, ils préparent de nouvelles élections. Avec un peu d’habilité et une propagande adaptée, ils parviennent à convaincre plusieurs jeunes utilisateurs de se présenter. Le nombre de votants est peu élevé, mais un ratio pour/contre également bas entraîne la désignation de la quasi-totalité des candidats. Avec près de trois mois de retard, le 15e CAr se forme. Au départ, tout paraît bien marcher. Rapidement, le climat se dégrade. Les nouveaux arbitres sont inexpérimentés et doivent se former sur le tas. D’abord accueillis avec indulgence, leurs erreurs et maladresses inspirent une certaine méfiance :


Surtout, au bout de quelques mois, la question de la collusion arbitre-arbitré revient sur le tapis : l’un des arbitres favorise ouvertement son ancien parrain. Les partisans de la PDD ont beau jeu de montrer que le problème ne vient pas de l’équipe mais du règlement du CAr. De plus en plus discrédité, le 15e CAr reçoit de moins en moins de demandes. Les élections pour le 16e CAr de mai 2012 n’aboutissent pas : quatre candidats se présentent et, du fait de la résurgence des votes contre systématique, aucune n’aboutit. Le CAr est fermé.

Pendant ce temps, la PDD poursuit son cours. Procédurier assez brillant, SM a mis au point un projet cohérent et structuré. Un nouveau règlement, de moitié plus long que le règlement de l’ancien CAr prescrit très exactement les droits et devoirs des arbitres, les prérogatives des arbitrés, les dispositions des résolutions d’arbitrage… L’ensemble est imposant et paraît pouvoir fonctionner. Toutefois, la discussion traîne en longueur. Des intervenants multiples précisent leur point-de-vue sur chacun des points du règlement. Plus problématiquement, d’apprentis juristes prouvent par a+b que telle règle x est incompatible avec telle règle y. Le nouveau règlement n’en finit pas de s’alourdir et de se surcharger d’apostilles et de codicilles. Désireux d’en finir, ses principaux rédacteurs ferment la phase de discussion et soumettent le règlement à la communauté en avril 2012. Ils optent pour une présentation pas idiote : l’ensemble du règlement est jugé d’un bloc, puis chacun de ses points les plus contestés est déterminé séparément. Les déboires du 15e CAr semble relancer une mécanique d’adhésion en faveur du projet. Elle s’enraye cependant rapidement. Les régulations paraissent excessivement compliquées. Une critique, notamment, revient fréquemment :


A ce propos, un wikipédien anonyme croit bon de diffuser un montage vidéo, dérivé d'un film d'Orson Welles, qui acquiert rapidement une certaine popularité :


L’un dans l’autre, la PDD avorte, d’assez peu il est vrai (47% de pour / 53 % contre). Plus que le rejet, ce qui domine, c’est une certaine lassitude. Wikipédia a consacré beaucoup de temps à toute cette histoire et aspire à tourner la page.

(Il va sans dire qu’Alexander Doria, devenu administrateur, s’est retiré de cette wikipolitique de plus en plus agitée. Il gère son portail politique en bon père de famille et personne ne vient le déranger sauf pour lui adresser des médailles et des félicitations qui finissent par encombrer excessivement sa PU)

Ce qui s’impose, en définitive, c’est la première option. Le CAr a disparu. Rien ne l’a remplacé. Les administrateurs disposent, seuls, des pouvoirs de médiation. Même si le BA joue son rôle régulateur, les excès dans l’usage des outils s’accumulent. Seul un administrateur peut empêcher un administrateur, hors leurs pouvoirs sont égaux. Plus gravement, rien ne permet de régler les conflits entre administrateurs. Les bureaucrates disposent certes de la légitimité nécessaire mais n’ont pas été élus pour ça. Ils interviennent par à-coup en obligeant l’administrateur concerné à venir faire confirmer son statut, voire en faisant appel aux stewards pour le désysoper. Ces actions isolées ne sont pas forcément appréciées : le 13 décembre 2012, Popo provoque un second désysopage de Rémih. La fronde anti-administrateur et anti-bureaucrate s’étend. Cela pourrait devenir grave mais heureusement, un événement impromptu met soudainement tout-le-monde d’accord. Bien que davantage prévue par les blockbusters américains que par les mayas, la fin du monde intervient effectivement le 21 décembre…

Exception faite de la chute finale, sur laquelle je ne m’avancerais pas trop, ce récit me paraît très incertain, mais vraisemblable. Je n’ai pas imaginé grand chose. J’ai simplement tiré les conclusions logiques des diverses prises de position que j'ai pu relever. Derrière un front apparemment uni, les anti-CArs accumule les considérations et motivations contradictoires qui laissent augurer des débats assez riches, mais pas forcément concluants.

Voilà qui nous ramène au début du billet. Certes, la divergence entre SM et Lebob au sujet de l’interventionnisme des administrateurs ne porte pas vraiment à conséquence. Il s’agit d’un point mineur au regard de l’essentiel — Lebob a raison de le rappeler :

Que SM et moi ne soyons pas d’accord sur la façon dont les arbitres devraient communiquer ne nous empêche pas d’être d’accord sur l’essnetiel, à savoir que le CAr fonctionne de façon erratique.

Toutefois, cette opposition ferme et résolue au CAr actuel représente-t-elle tout l’essentiel. Rien n’est moins sûr. Les intérêts négatifs pèsent généralement moins lourd que les idéaux positifs. En règle générale, les fronts « anti » finissent par s’étioler une fois leur antagoniste disparu : parlerait-on encore aujourd’hui d’un antigaulliste ou d’un anticommuniste ? C’est d’ailleurs en prévision de cet étiolage que les anti-mondialistes des années 1990 sont devenus alter-mondialistes à l’orée des années 2000. Par honnêteté vis-à-vis de la communauté, les anti-CArs pourraient-ils se muer en alter-CArs ? Ils possèdent en effet une force de déstabilisation certaine : le groupe agit solidairement (toute discussion sur le CAr implique l’intervention automatique de quatre ou cinq de ses membres), il dispose de relais assez efficaces (le blog le plus lu de la périphérie wikipédienne, Wikirigoler lui est plutôt favorable), et, par la grâce de la règle des 66,66%, il peut raisonnablement espérer invalider une ou deux candidatures envisageables (ce qui, d’ailleurs, contrairement à l’effet recherché, discrimine les candidats vierges). Ce pouvoir implique l’exercice d’une responsabilité équivalente. Si les anti-CArs croient sincèrement pouvoir renverser le CAr aux prochaines élections, ils doivent clarifier leur discours, et ce bien au-delà des « légères différences » évoquées en passant par SM.

Allez, en fin de compte, entre la prescription et Lebob et celle de SM, je choisis la seconde et me déclare prêt à débattre autant que nécessaire. Mais, jouons carte sur table.

[Edit : depuis la publication de ce billet, j'ai lancé une Consultation pour une réforme du Comité d'Arbitrage. Avec un peu de chance, la fiction restera une fiction]

11 commentaires:

Anonyme a dit…

T'es sacrément long à la détente quand même.

Il est reproché au CAr de cracher dans le dos des arbitrés en commentant les arbitrages via des blogs (cf Popo sur Argos-Moez, sur Hamelin-Grimlock, etc.).

Il est également reproché au CAr de ne pas communiquer correctement, ne pas répondre aux questions qui piquent, ne pas répondre tout court... SUR Wikipédia.


Il y a bien d'autres options que tu n'as pas envisagé dans ton scénario fantaisie.

Ce qui est encore une fois désolant, c'est de voir que les arbitres ne connaissent pas les rouages du "droit" wikipédien (cf la remarque de darko sur twitter).

Ah, et au passage, ça fait déjà un moment que Remih n'est plus admin, il a démissionné suite à vos conneries, tu te souviens ?

Alexander Doria a dit…

Quels options ? J'aimerais bien les connaître. J'ai rédigé ce billet avec les quelques rares éléments prospectifs que j'ai pu dénicher de part et
d'autres (ils ne sont pas si nombreux).

Le cas Rémih-Popo est intentionnel. J'ai le vague sentiment que l'offensive contre le CAr vient servir une offensive personnelle contre Popo — ce qui est contre-productif dans la mesure où, en tant que bureaucrate, il risque de disposer, en l'absence du CAr, de pouvoirs bcp plus étendus.

Sur les steward, j'avoue mon erreur, comme Sammyday sur la PDD Argos42- Moez. Je ne suis effectivement arbitre que depuis deux mois (on a eu une longue pause jusqu'à la fin mai). Il y a des choses que je ne maîtrise pas encore tout-à-fait — raison pour laquelle, d'ailleurs, un CAr composé uniquement de nouveaux fonctionnera mal.

Sur

Meodudlye a dit…

"J’ai simplement tiré les conclusions logiques des diverses prises de position que j'ai pu relever."
Je me disais qu'il devait y avoir une raison pour que les résultats des arbitrages soient aussi ridicules : la logique n'est pas leur fort.

Alexander Doria a dit…

@Meo :

Si jamais ça t'intéresse je viens de lancer ceci :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Utilisateur:Alexander_Doria/Consultation_pour_une_réforme_du_Comité_d%27Arbitrage

Anonyme a dit…

Deux mots : ce qu'on te reproche, cultive le ; bien faire et laisser braire.

Canard laqué a dit…

Ce qui est sympa avec les insultes anonymes c'est que le style du rédacteur ne change pas - hein Argos?

Dommage qu'il ne sache pas changer son style d'écriture (ou d'invective).

Anonyme a dit…

A vrai dire, j'ai pas cherché à cacher mon identité.
J'ai juste oublié de signer.

Mais vu que j'ai commenté en live sur twitter, je pense qu'il avait compris que c'était moi... Qu'il m'arrête si je me trompe.

En même temps, je ne l'ai pas insulté ici, mais sur twitter, en non-anonyme.

Mon style change quand je souhaite dissimuler mon identité, mais tu peux pas t'en rendre compte puisque tu ne sais pas que c'est moi...

Le second commentaire anonyme n'est pas de moi par contre.

~~~~ <- là j'ai signé.

Xavier Combelle a dit…

Mouais en fait si y a plus de CAr pour desysopper un arbitre y aura toujours les prise de décision

SM a dit…

Pour commencer, juste une précision : comme LittleTony87, Lebob et moi-même l'avons ensuite mis au point sur le blog du premier nommé, il n'y a aucune "injonction paradoxale", et nous sommes globalement d'accord pour constater que le CAr en général, et les arbitres actuels très particulièrement, font n'importe quoi, ce qui appelle soit des réformes drastiques accompagnés de changements comportementaux des arbitres actuels, soit (solution qui a maintenant mes faveurs), la suppression pure et simple du CAr.

Je réitère ce que j'ai dit alors : chercher chimériquement à faire accroire, ou à provoquer, l'existence d'une division au sein d'un "mouvement anti-CAr" qui, du reste, n'a jamais existé de manière structurée et a bien sûr toujours été diffus, est une stratégie vouée à l'échec. D'autant plus qu'elle donne l'image d'arbitres en guerre contre ses opposants, plutôt que d'en fin discuter. Comme tu as l'air d'insister sur cette pseudo-division dans le présent billet, ton message est d'ailleurs brouillé : qu'espères-tu réellement avec la sous-page que tu as créée ? Veux-tu vraiment dialoguer (en t'engageant sur ma voie, comme tu le dis en conclusion) ou espères-tu, dans ta logique, que les anti-CAr vont s'y déchirer entre eux pour le plus grand bénéfice des arbitres-guerriers. Tant que je ne serai pas fixé sur ce point, j'avoue que je demeurerai plus que circonspect face à cette initiative, même si j'irai donner mes idées, avec l'infime (depuis le temps...) espoir que les problème s'évaporent enfin. Que les arbitres eux-mêmes, toi compris, n'aient toujours pas fait le moindre signe qu'ils veulent voir changer les choses, et n'aient pas fait la moindre proposition sur ta sous-page (j'attendais de voir...) ne me rassure pas sur ce point, loin s'en faut.

Pour mes propositions, en admettant qu'on ne supprime pas le CAr, on les connaît, je les indique grossièrement ici :
- de manière générale, plus de démocratie et d'écoute des aspirations de la communauté (le reste des propositions concrètes en découlent)
- contrôle de l'activité des arbitres, ce qui passe par la mise en place d'une possibilité de destitution communautaire. Pour que, par exemple, au hasard, des arbitres qui s'appuient sur des faits IRL (totalement déformés, pour ne pas dire mensongers, en plus) ne puissent plus continuer à exercer, comme beaucoup le réclament.
- contrôle de l'activité des arbitres encore, ce qui passe par éviter les recevabilités et décisions contradictoires entre elles et à la tête du client, donc par dépolitiser la fonction d'arbitre (la plupart des actuels étant clairement engagés dans une coterie, et ne cessant de faire de la politique). Concrètement, il faut donc plus de régulation, en fixant très clairement les cadres de recevabilité (je rappelle à ce sujet que, selon l'actuel règlement du CAr, déjà, l'examen des abus des outils d'administrateur fait partie du champ exclusif de compétences des arbitres et que, selon les cas, ces derniers font semblant ou non de ne pas connaître cet article), les cadres du desysoppage (parce que bon, voir que Grimlock est sanctionné sur une vague "perte de confiance" que les témoignages défavorables peu nombreux ne cautionnaient même pas et alors qu'aucun abus n'a été mis en exergue, pendant que la "perte de confiance" devient magiquement inopérante par principe pour Moyg et Ironie, et tandis que des abus très nets sont apportés contre Moez dans trois arbitrages distincts systématiquement non-recevables... Faudrait voir à pas trop se foutre du monde) et initier une sorte d'embryon de Code pénal prévoyant des peines encourues pour tel ou tel manquement.

(suite dans le commentaire suivant, Blogger limitant le nombre de caractères).

SM a dit…

(suite du précédent commentaire)

- Encourager les arbitres à des initiatives individuelles (non non ce n'est pas contradictoire, vous allez voir) dans le sens où il est manifeste que la trop grande communication interne entre arbitres (Popo avait fait un billet pour l'avouer, me souviens-je) se fait au détriment de la communication externe, et a clairement solidarisé les arbitres en une espèce de clan (y'a qu'à voir, maintenant, et c'est inédit pour le CAr : tous les arbitres disent la même chose, et rendent les mêmes avis. Pour Argos-Moez, tout le Bistro réclamait ainsi la recevabilité. Seuls 7 contributeurs, de tous ceux s'étant exprimé sur le sujet, estiment que ce n'était pas recevable et, incroyable, ce furent les 7 arbitres. C'est un peu gros). Bref, on sent que certains arbitres soit n'osent pas faire valoir leurs idées, soit ont reçu un lavage de cerveau (j'exagère à peine), et il faut donc favoriser aussi le débat PUBLIC entre arbitres, trop absent. Que les arbitres parlent toujours d'une seule voix donne l'impression qu'ils s'arque-boutent, et cela accroît malaises, tensions, malentendus, polémiques, problèmes, et inefficacité.
- Mise en place d'un véritable outil de médiation préalable, dans le cas des conflits personnels (autres que le moribond salon de médiation), pour que, dans ces cas-là, l'arbitrage soit logiquement un ultime recours (ce qui nous éviterait les conséquences de ces arbitrages souvent mal gérés, particulièrement les arbitres actuels : que des articles se retrouvent privés de de contributeurs de haute tenue. Dernier exemple en date : l'arbitrage Piston, Wart Dark-Addacat, qui aboutit à du grand n'importe quoi). Il me semblerait opportun, dans ce cas, de prévoir que les arbitres peuvent, tout en déclarant un arbitrage irrecevable, prendre des mesures PRECISES visant à l'instauration d'une médiation (actuellement, ils se contentent d'appeler à une vague médiation faite par le Saint-Esprit, puis se désintéressent de la question).
- etc (il y a beaucoup de détails encore à voir, mais je me contente dans ce commentaire de dégager les grands traits).

Sinon, pour terminer, un petit mot quand même sur ta fiction. Elle témoigne du fait que tu sembles (enfin, et j'espère que c'est le cas de tes collègues) avoir pris la mesure de l'opposition et pris conscience que le CAr pouvait disparaître (et attention, malgré mes propositions de réforme, c'est désormais ma ligne favorite. Mes propositions ne sont qu'un palliatif de moindre mal si le CAr ne venait pas à disparaître). En ce sens, tu te trompes en croyant que j'ouvrirais une PDD pour m'amuser à faire renaître un "super CAr" si le CAr venait à devenir de facto inexistant. Mon "super CAr", c'est un plan B seulement :D. Et ce malgré mes qualités de procédurier :D (qui me viennent sans aucun doute de ma formation juridique). Enfin, je ne vois pas pourquoi Popo serait en mesure de desysopper Remih (qui, en plus, a eu lui l'immense intégrité morale de démissionner. Des Moyg, des Gede et des Popo, bien plus épinglés et commettant de nombreux abus, gagneraient à s'inspirer de sa probité), à moins que tu considères, auquel cas tu commences à ouvrir les yeux, que Popo continuera par tous les moyens ses vindictes et règlements de comptes politiques et claniques.

SammyDay a dit…

Prophétique ! Bon, mis à part sans doute la partie sur "Alexandre Doria administrateur" ;-).

Sinon tu as cerné deux choses que je pense régulièrement aujourd'hui. Le premier point est que le CAr sert parfois de paratonnerre afin que l'administration de WP puisse continuer à fonctionner sans qu'on mette tout par terre.

Et le deuxième point, c'est que les opposants du CAr se contentent de peu : critiquer ouvertement (c'est un début) et... Ben c'est tout, pas de sondage, de prise de décision montée. Après tout, mis à part les quelques personnes qui ne veulent aucun système de contrôle des contributeurs, plusieurs critiques viennent de personnes tout à fait à même de mettre en place une prise de décision pour réformer/supprimer le CAr. Il est probable que leur espoir soit que le CAr se casse la figure sans qu'ils aient à se salir les mains (parce que monter une PDD sur une réforme du CAr, on a vu le résultat il y a qq mois, et c'est pas gagné pour les opposants).

Je distingue quand même les opposants à l'existence, et les opposants au règlement du CAr. Mais je les écoute de la même façon que les personnes qui disent que les hommes politiques sont tous pourris, mais qui préfèrent s'abstenir de voter. Il serait intéressant que l'un d'entre eux puisse exposer comment les arbitrages que nous avons eu à traiter se seraient terminés sans CAr (challenge intéressant et ouvert au débat).